Newsletter de l’AIERI | Juin 2013
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L'heure du rapprochement?
Avant l’ère d’Internet, l’appartenance à une association professionnelle ne fournissait qu'une unique structure pour le dialogue scientifique et intellectuel avec des collègues du monde entier, le plus souvent lors d’une importante conférence annuelle. De nos jours, les technologies de communication numérique sont à portée de nos doigts pour des interactions et des mises en relation quotidiennes.
IAMCR, ICA, AMIC, BEA, PCA / ACA, ANZCA, AEJMC, et bien plus : la liste des associations professionnelles en communication est longue. Chaque organisation s'est définie à sa manière, qu’elle représente une zone géographique ou un objet spécifique. Cependant, la baisse des taux d’adhésion empoisonne nombre de ces organisations alors que d’émérites universitaires s'en vont, emportant avec eux leur connaissance des institutions, leur histoire et leur « bonne volonté ». Les jeunes membres potentiels préfèrent non seulement probablement les interactions via Skype et Facebook, mais sont également devenus plus sélectifs et attentifs lorsqu’il s’agit de considérations financières. Comment impliquer les jeunes générations dans une association lorsqu’ils débutent leur carrière?
Étant donné que les champs d’études des organisations professionnelles ont tendance à se chevaucher, bien que chaque établissement ait son propre profil et ses propres caractéristiques construis patiemment depuis des décennies (comme par exemple l’AMIC qui fête ses 42ans), des liens plus étroits entre les structures d’adhésion de ces organismes pourraient être forgés au travers d’une « adhésion commune ». Ainsi, en rejoignant électroniquement une organisation, un membre pourrait également automatiquement en rejoindre une autre moyennant une modique somme supplémentaire.
Les bénéfices, pour les associations professionnelles, d’une promotion commune sont clairs. Cette dernière entrainerait une augmentation des membres, se traduisant par un nombre plus important de participants aux conférences et une plus grande diversité de publications. Quels avantages pour les membres potentiels ? La facilité d’adhérer à plusieurs instituions à la fois, ainsi que la possibilité de présenter des travaux lors de diverses conférences ou encore de publier dans un plus large éventail de revues. Un inconvénient majeur ? Les membres de longue date pourraient avoir l’impression qu’un tel système entrainerait une dilution des particularités de leur association « favorite ».
Cependant, dans la poursuite du projet d’adhésion annuelle « joining-up » qui constitue un défi majeur et de plus en plus manifeste, peut-être est-il temps d’inviter tous les membres à s’engager dans un débat élargi?
Martin Hadlow, Secrétaire général, Asian Media Information and Communication Centre (AMIC)
La collection "ECREA book series" fête son 10éme anniversaire
En Août 2003, le premier livre de ce qu'on appelait alors collection ECCR a été publié par Intellect. Cet ouvrage était intitulé The European Information Society: A Reality Check et était dirigé par Jan Servaes. Ce dernier avait pris l’initiative de créer cette collection et il est toujours membre de son conseil consultatif (avec Denis McQuail et Robert Picard). Trois ans plus tard, lorsque le troisième ouvrage fut édité (Reclaiming the media: communication rights and democratic media roles, dirigé par Bart Cammaerts et moi-même), la collection changea de nom pour devenir la collection "ECREA book series".
Durant cette période, onze ouvrages furent publiés, témoignant de l’effervescence intellectuelle des membre de l’ECREA. En 2012, l’ECREA pris la décision de mettre fin à sa collaboration avec Intellect et d’entamer une nouvelle collaboration avec Routledge. Cela a entrainé un changement de nom de la collection (Routledge Studies in European Communication Research and Education) et un troisième directeur de collection (Claudia Alvares) a rejoint les deux déjà présents, François Heinderyckx et moi-même, alors que nous gérions la collection depuis 2006. Un dernier livre (The independence of the media and its regulatory agencies, dirigé par Wolfgang Schulz, Kristina Irion et Peggy Valcke) sera édité par Intellect en 2013, tandis que 8 nouveaux ouvrages sont déjà en production avec Routledge. Les deux premiers, Audience Transformations (dirigé par Kim Christian Schrøder, Lawrie Hallett et moi-même) et Audience Research Methodologies (dirigé par Geoffroy Patriarche, Helena Bilandzic, Jakob Linaa Jensen et Jelena Jurišić) seront publiés au début de l’été 2013.
En regardant ses 10 ans d’existence, les succès de cette collection devraient être attribués (au moins partiellement) à la combinaison d’un système d’appels à contribution ouvert et d’un système de contrôle rigoureux, permettant à n’importe quel membre de l’ECREA de soumettre une proposition pour un ouvrage aux directeurs de collection, qui ont la charge d’effectuer un travail d’examen constructif. Cela a mis en place une situation bénéfique à la fois pour les membres de l’ECREA et pour l’ECREA en tant qu’association. Après 10 ans, nous sommes convaincus que cette situation fructueuse donnera lieu à l'introduction d'un plus grand nombre d'ouvrages de qualité dans notre collection.
Pour plus d’informations, n’hésitez pas à visiter ce site internet de l’ECREA: http://www.ecrea.eu/publications
Nico Carpentier